Port d’une arme avec un étui à port discret
FICHE APPRENTISSAGE ET TECHNIQUE
Abordons quelques thématiques spécifiques pour un opérateur, mais aussi pour tout formateur qui se veut responsable.
Port d’une arme avec un étui à port discret
(Ce n’est pas anodin)
QUAND/QUI ?
Le plus souvent en tenue civile pour une mission spécifique. NB : certains adoptent cette pratique en tenue.
- après avoir reçu une formation théorique et pratique (rappels * sur l’usage des armes en tenue et en civil, présentation des étuis, démonstration commentée et justifiée de leur port, apprentissage et application lors d’un tir), délivrée par un formateur, lui-même exercé à cette pratique, à jour de ses obligations réglementaires ;
- strictement réservé pour des personnels autorisés , selon des dispositions législatives et réglementaires très précises.
*
Rappel
:
Dégainer, pointer et finalement faire usage de son arme de poing ne peut-être enseigné comme un jeu. C’est le dernier recours , rendu absolument nécessaire face à une atteinte avérée envers soi-même ou autrui et proportionné à cette atteinte.
L'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme oblige les États, non seulement à ne pas donner la mort illégalement, mais aussi à prendre toutes les mesures utiles pour protéger la vie humaine.
POURQUOI ?
Pour porter une arme de catégorie B, de façon discrète et sécuritaire.
AVEC
QUOI
?
- divers étuis existent à port dit « inside » (intérieur du pantalon), mais aussi une sacoche ou une « banane », une ceinture holster, un étui de cheville, un holster directement intégré au vêtement… (nous ferons un article spécifique sur ce sujet) ;
- dispositifs d’identification = Carte professionnelle et brassard .
Rappel : l'article 433-15 du code pénal dispose qu’ est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende le fait, par toute personne, publiquement, de porter un costume ou un uniforme, d'utiliser un véhicule, ou de faire usage d'un insigne ou d'un document présentant, avec les costumes, uniformes, véhicules, insignes ou documents distinctifs réservés aux fonctionnaires de la police nationale ou aux militaires , une ressemblance de nature à causer une méprise dans l'esprit du public.
COMMENT ?
Avant tout, en suivant une formation initiale (puis continue).
En disposant l’étui de sorte qu’il permette un port de l’arme confortable, caché et adapté à la morphologie de chacun, qui favorise la sortie et la remise en place de l’arme, avec efficacité , mais aussi sécurité .
En accompagnant le dégainé de l’arme, par la présentation du brassard et d’une annonce verbale, dans le but d’afficher la qualité de l’opérateur (insignes extérieurs et apparents).
RISQUES ?
- un port non conforme aux dispositions législatives et réglementaires ;
- un tir intempestif lors du dégainé ou du rengainé, même si beaucoup de dispositifs sont dotés d’une protection de la queue de détente.
NB : avec certains étuis « inside », il peut y voir des départs de coup au cours d’un port au quotidien.
EFFICACITÉ
DE LA TECHNIQUE
?
- enseignement certifié par des formateurs habilités. C’est même un plus, s’ils utilisent (ou ont utilisé) ces pratiques dans le cadre de leur fonction ;
- recyclage(s) régulier(s) et mentionné(s) sur un carnet de tir individuel.
Comme nous l’avons précisé dans notre article n°6 du 31 mars 2021, il est juste impossible et même dangereux de délivrer un enseignement de techniques spécifiques à « monsieur tout le monde », notamment dès lors qu’il s’agit de parler de l’emploi ou de l’usage d’une arme, quelle que soit sa catégorie.
Rappels amicaux :
Le port d’armes à feu est très réglementé en France et seules certaines professions sont autorisées à en porter. Il est également possible d’obtenir des autorisations ou un permis de port d’arme sous certaines conditions.
Sanctions : le port d’arme illégal peut être puni d’une amende allant de 750€ à 500.000€ et d’un an à 10 ans de prison en fonction de l’arme détenue et du nombre de personnes impliquées.
A l’entraînement, au stand de tir (pour préparer la réalité), face à une situation définie comme une agression avérée, dégainer son arme et la pointer vers la menace, ne doit pas être associé systématiquement à un tir. On appelle cela l’ ANALYSE .
« Un grand dirigeant commande par l'exemple et non par la force »
